Déjà très aimée (je ressentais une énergie féminine), on l’avait surnommée Little M — Petite M —, et elle avait fait sa place au sein de notre famille, ne serait-ce que dans l’énergie.
J’avais à l’époque 40 ans et je n’étais pas certaine d’avoir un autre enfant. Ce fut donc un grand deuil pour moi, et je me retrouvais devant un vide intérieur important.
Toujours est-il, le message de mon amie m’a marqué, d’autant plus qu’il est arrivé à un moment où les émotions étaient à vif et que ma vie était littéralement bouleversée.
Il y a un cadeau là-dedans? Vraiment?
Mais au fond de moi, j’avais compris, et même dans l’œil de la tempête, à ma surprise je ressentais de la gratitude pour ma conscience.
Cette conscience m’a permis d’accompagner mon fils, qui avait alors 3 ans et demi, à faire son deuil de cette belle âme dont il ressentait clairement la présence dans la maison depuis des mois.
Cette conscience m’a branché à une gratitude profonde - oui! - de cette expérience douloureuse qui m’a relié avec toutes les femmes dans l’histoire de l’humanité qui ont déjà perdu leur enfant.
Dans ma peine et dans mon désarroi profond, je me suis sentie étrangement plus femme que jamais.
Cette conscience m’a donné le courage de rester avec les émotions chaotiques et ô combien déstabilisantes qui émergeaient du plus profond de mon être, d'oser les vivre pleinement, et ultimement de les transformer.
Et finalement, cette conscience m’a amené également à chercher, et à trouver, le sens de ce que je vivais. Car sans signification, c’était tout simplement insupportable.
La fausse couche, survenue en même temps que plusieurs autres événements dramatiques dans mon entourage, était la façon que la vie avait trouvée pour fracturer ma carapace et cela a fonctionné.
C’était comme si la vie, dans toute sa sagesse, cherchait la meilleure façon de me mettre en contact avec ma véritable nature, au-delà des personnages que j’avais créés.
Le départ de Little M m’a permis de me rencontrer intérieurement dans une nudité totale.
J’ai compris que l’espace que j’avais consacré depuis tant de temps à ce deuxième enfant était, en fin de compte, pour moi et pour moi toute seule.
J’ai compris que l’invitation de la part de la vie était d'amasser tout mon courage afin de laisser naître une nouvelle version de moi-même plus authentique, plus puissante et plus rayonnante que toutes les versions précédentes.
La Femme sacrée en moi renaissait de ses cendres.
Tout comme l’accouchement de mon premier fils, la renaissance de cette nouvelle incarnation de moi-même n’a pas eu lieu sans douleur ni contractions.
C’était une expérience intense qui s’est étalée sur plusieurs mois et qui m’a mis profondément à l’épreuve.
Mais, je l’ai fait, je l’ai réussi.
J’ai l’impression de m’être retrouvée à l’état pur dans les cendres d’un feu de forêt intérieur ardent.
J’ai accouché de moi-même, ni plus ni moins.
Je me suis accompagnée dans cette renaissance avec comme alliés la force et la conscience acquises jusqu’à ce jour.
Et j’ai choisi dorénavant d’occuper moi-même la place laissée par le départ de Little M, et de le faire avec confiance et joie.
Ce n’était que le début de ce nouveau chapitre de vie, car la renaissance personnelle a également ouvert le chemin à une renaissance professionnelle entièrement en alignement avec cette nouvelle incarnation.
J’ai finalement choisi d’ouvrir la porte non à un autre enfant, mais à l’énergie créatrice qui montait si fort en moi à la suite de ma déconstruction.
Le résultat est la Conscience en soi qui a vu le jour en 2015 et qui évolue sans cesse depuis, en symbiose avec moi qui évolue chaque jour.
Les fils conducteurs à travers tout ce que je mets à disposition: la conscience, la présence, l’authenticité et le courage de laisser s’incarner la Femme sacrée en nous.
Je me mets au service de ton épanouissement au féminin.